Tuesday 9 August 2016

Que je sois sur mes landes... (last post?)

Thunder and lightening, rain pouring down as I arrived. Then suddenly rain stopped, wind fell, sky cleared (still dark). 11 °C. Breeze picked up again.

This summer, I have:
- reworked 2 oilpaintings (started last summer);
- started 2 new oilpaintings (on plasterboard - 1 might need further attention);
- reworked a gouache on canvas (started 2006, reworked 2014);
- ditto (started 2015);
- started a gouache on canvas;
- started (and possibly finished) 2 gouaches on paper;
- started a 'large' gouache on paper (w.i.p);
- made between 50 and 60 drawings in Zeeland (9 expeditions)

Very soon now, all this will end. Again. It is not with feelings of mellow fruitfulness that I see the end of summer approaching, but with dread, near to panic. Ten months to go through before I can claim asylum once again, for 6 weeks.

Let us pray:

 2016.8.9.1

 2016.8.9.2

 2016.8.9.3

 2016.8.9.4

 2016.8.9.5

 2016.8.9.6

2016.8.9.7

Que je sois sur mes landes, dans mes lagunes, que je sois sur mes grèves, mes steppes, mes déserts, Orphée est toujours là que je perçois qui chante. Il chante en moi quelque berçeuse, très sourdement, une vieille ritournelle, un rire, un hymne, une polka. Il y a, en moi, cette présence plus forte que moi, il y a cette musique occulte plus forte que les malheurs du jour. Il y a ce chant voilée qui volontiers s'accorde avec le rythme de la respiration, avec les battements du coeur.
Je me suis dit que c'est là qu'il faut chercher le guide de la raison, que c'est sur ces eaux qu'il faut naviguer pour rencontrer l'équanimité de Spinoza, que c'est là et là seul que se trouve le remède contre tout ce qui nous assaille, nous viole, qui assombrit la vie du plus grand nombre.
Il y a en nous, sensibles à quelques-uns, un chant d'Orphée perpétuel qui est le révélateur premier du culte des choses de l'esprit.
Il se forme alors tout naturellement une liaison avec ceux qui ont prêté l'oreille au même bourdonnement, au même gazouillis, à ce même flot de rythmes purs, et il n'y a plus lieu de désespérer de l'homme - pour peu qu'il y ait de temps à autre, quelque part une pleine conscience de cette présence, une prise de possession de ce feu, une éruption.
                                                                                      Michel Seuphor (1992)



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